Ligne Paris-Clermont : Stop à la ligne de la honte !

Vétusté des infrastructures, pannes matérielles, défaillance d’équipements, chocs sur passages à niveau, … Voilà le triste quotidien des usagers de la ligne Clermont-Ferrand-Paris dont les retards et les suppressions de train sont devenus une habitude.

Le 19 janvier 2024, cette ligne s’est encore une fois illustrée avec un retard de plus de 8 heures. A cela, s’ajoute une gestion des crises hasardeuse et calamiteuse de la SNCF qui n’hésite pas à laisser des centaines d’usagers sans électricité, sans chauffage, sans toilettes en plein mois de janvier. Prendre le train pour relier l’Auvergne à Paris est devenu un véritable parcours du combattant semé d’embuches.

Cet incident n’est pas isolé pour cette ligne désormais surnommée « la ligne de la honte » ! Une ligne qui compte des centaines de retard chaque année, et qui détient plusieurs records de retard comme celui de juillet 2022 où le train Paris-Clermont a accumulé près de 20 heures de retard, arrivant en gare à 15h au lieu de la veille à 22h30.

Quelle entreprise oserait traiter ses clients de la sorte ? Les usagers auvergnats sont excédés !

Depuis 2008, le temps de parcours n’a cessé de s’allonger ! Depuis des décennies, les contribuables auvergnats assistent aux constructions de lignes TGV dans les régions voisines alors qu’eux s’en éloignent inlassablement.

Ces retards à répétition dus à la vétusté des infrastructures et du matériel roulant aggravent encore l’enclavement de notre territoire et pèsent économiquement sur toute la région. Cette situation n’est plus admissible.

Alors que nous devons accélérer la transition énergétique, le département de l’Allier reste le parent pauvre des mobilités et paye des années de sous-investissement de l’Etat. Aujourd’hui, cette ligne « d’équilibre du territoire » n’est pas à la hauteur des attentes et des besoins. Au contraire, elle est devenue, en quelques années, le symbole du mépris de l’Etat pour les territoires ruraux.

Il est urgent de moderniser cette ligne centrale et essentielle pour l’ensemble de la région et des départements desservis.

Si la SNCF a annoncé la mise en place de nouvelles rames à l’horizon 2026 et des travaux de modernisation de la ligne d’ici 2028, l’ensemble de ces actions n’aura aucun impact sur le temps de trajet jusqu’à Paris.

Après en avoir délibéré, le Conseil départemental de l’Allier :

  • EXIGE de la SNCF et de l’Etat la mise en place d’un plan d’action efficace et immédiat de désenclavement ferroviaire et des actions concrètes d’amélioration de la ligne dans l’attente des nouvelles rames dans 2026;

  • DENONCE l’irrespect des usagers de la part de la SNCF imposant des conditions de transports et de gestion de crise des plus chaotiques sur cette ligne que le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a lui-même qualifiée de « ligne de la honte »          

  • DEMANDE la réduction, nécessaire, du temps de parcours pour assurer l’attractivité de notre territoire ;

  • SOUTIENT les associations de voyageurs dans leur démarche active pour une modernisation de cet axe structurant pour l’offre ferroviaire et le désenclavement du territoire. Les investissements doivent être une priorité absolue pour améliorer la fiabilité de la ligne et réduire le temps de parcours. 

LES BOURBONNAIS MERITENT MIEUX !

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