Réformer le RSA ? Ce que l’État n’ose pas faire, l’Allier le propose.

Face à l’échec avéré du Revenu de Solidarité Active (RSA), devenu un système d’assistanat chronique plutôt qu’un véritable levier vers l’emploi, le Conseil Départemental de l’Allier, sous l’impulsion déterminée du groupe de l’Union Républicaine pour le Bourbonnais, a adopté à l’unanimité des votants ce jeudi 10 avril 2025 une proposition de loi audacieuse visant à réformer profondément ce dispositif.

Le constat est sans appel : depuis sa création en 2009, le RSA est passé d’un filet de sécurité temporaire à une dépendance durable pour une grande partie de ses bénéficiaires. Les dépenses nationales explosent, passant de 8,3 milliards en 2009 à près de 12 milliards d’euros en 2023. Pourtant, l’insertion professionnelle reste en panne sèche : sept ans après leur entrée dans le RSA, 66 % des allocataires sont toujours sans activité.

Dans l’Allier, le paradoxe est particulièrement criant : alors qu’un peu plus de 10 000 personnes perçoivent le RSA, un nombre équivalent d’emplois reste non pourvu.

La proposition du Département de l’Allier s’articule autour de quatre piliers clés pour remettre la France au travail :

1. Limitation claire du RSA à 36 mois à taux plein, suivie d’une réduction progressive des montants pour inciter au retour rapide à l’emploi.

2. Rendre obligatoire 15 heures d’activité hebdomadaire (emploi, bénévolat ou formation qualifiante), assortie de sanctions immédiates en cas de non-respect : Sans engagement, pas d’allocation !

3. Plafonner le cumul des aides sociales à 75 % du SMIC net pour garantir que le travail soit toujours plus avantageux que l’inactivité.

4. Renforcer les contrôles et les sanctions pour éradiquer la fraude et stopper le financement indirect des activités illégales : « Fini les allocs pour les fraudeurs et trafiquants ! »

« Le courage politique, c’est d’affirmer haut et fort que le RSA doit évoluer. Nous devons rompre avec un système devenu profondément injuste, où ce sont les travailleurs qui financent l’inactivité et les abus. La solidarité nationale doit retrouver son sens : soutenir temporairement ceux qui en ont réellement besoin, tout en exigeant un véritable engagement vers le retour à l’emploi. La vraie solidarité, ce n’est pas l’assistanat permanent, c’est l’accompagnement vers l’autonomie. Ce que nous portons, c’est une réforme pour redonner un avenir à ceux que le système a laissé de côté. Il faut du courage pour réformer le RSA. Ce courage, l’Allier l’a », affirme Jean-Sébastien LALOY, 1er Vice-Président du Département de l’Allier.

Après ce vote, le Conseil Départemental de l’Allier lance aujourd’hui un appel aux parlementaires : il leur appartient désormais de se saisir de cette proposition afin de la porter à l’échelle nationale, pour redonner au RSA sa vocation première d’insertion durable vers l’emploi.

Retrouvez notre vœu et notre proposition de loi en intégralité :

Nos propositions pour une évolution du RSA

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